jeudi 6 mars 2008

LETTRE A Mr BOUTEFLIKA

Monsieur le Président,


En brandissant l’injure du génocide de l’identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n’a jamais existé avant 1830. Mr Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l’avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie : vous inversez les rôles !
C’était le Maghreb ou l’Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d’origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIème siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d’Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères.
Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, « béçif » (par l’épée), toutes ces populations. «Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion….Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez » (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d’esclaves berbères; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20) .Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l’ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadrami , Histoire des Berbères,T I, p.36-37,40,45-46. 1382) .
Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi esclavage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles et prélevant la dîme ,sans rien construire en contre partie.
Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d’esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l’Alger des corsaires du XVI ème siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D’où les tentatives de destruction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain…..Les beys d’Alger et des autres villes se maintenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12.000 têtes pendant son règne.
Faut-il oublier que l’esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l’apparition de la triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n’excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.
Faut-il oublier qu’en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.
Faut-il oublier qu’en 1830, il y avait à peu près 5.000 Turcs, 100.000 Koulouglis, 350.000 Arabes et 400.000 Berbères dans cette région du Maghreb où n’avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l’Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.
Faut-il oublier qu’en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant « Bou Krat » (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2.000 ans .La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis !
Faut-il oublier qu’à l’inverse du génocide, ou plutôt du massacre arménien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre aborigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l’an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb les amenant de moins d’un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.
Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l’imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n’avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués, d’où le nom de « kabyle » - j’accepte).
Faut-il oublier qu’en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre, - il manquait du temps pour passer du moyen âge au XX ème siècle - mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d’Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles,un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste… Il n’existait rien avant 1830. Cette mise en place d’une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, a été capital pour l’Etat naissant de l’Algérie.
Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.
Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l’état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l’Algérie, dans l’ère de la mondialisation.
Faut-il oublier qu’en 1962, un million d’européens ont dû quitter l’Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d’ancêtres s’étaient pourtant installés, là, 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s’y établisse. Etait-ce une guerre d’indépendance ou encore de religion ?
Faut-il oublier qu’à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l’humanité, et des milliers d’européens tués ou disparus, après ou avant, il est vrai, les excès de l’O.A .S. il y a eu plus de200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique, beaucoup plus que pendant la guerre d’Algérie. C’est cette guerre d’indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d’autre, qui a fondé l’identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !
Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L’un d’eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d’Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones. Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu’elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées - ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires -. La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie. Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l’avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l’Algérie pour la France ?
En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n’est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d’un groupe sur le territoire algérien ? Je présente mes respects au Président de la République, car j’honore cette fonction.

Un citoyen français,
André Savelli,
Professeur agrégé du Val de Grâce.

mardi 20 mars 2007

SUEZ 1956







L’ORIGINE DU CONFLIT

Le 19 juillet 1956, dénonçant la mainmise soviétique sur l’Egypte, les Etats-Unis annoncent leur intention de ne plus financer le projet du barrage d’Assouan. C’est un coup très dur pour Nasser qui en avait fait son «cheval de bataille». Il lui faut absolument le barrage pour éviter une perte d’influence et de prestige et le seul revenu important que l’Egypte peut espérer sont les droits de passage du canal de Suez, administré par les britanniques et la France.



Devant une foule immense rassemblée au Caire, le président égyptien Nasser, appliquant des mesures de rétorsion, prononce la nationalisation du canal de Suez le 26 juillet 1956. Pour Londres et Paris, cette initiative s’apparente à une violation du droit international, qu’il n’est pas question de laisser passer sans réagir. Les Anglais et les Français décident de monter l’opération «Mousquetaire» afin d’en reprendre le contrôle en octobre 1956.
L’appui que l’Egypte donne aussi au FLN algérien est aussi prétexte à liquider les bases arrières de la rébellion et démontrer la détermination de la France.
Le plan Franco-Britannique est simple : avec l’aide d’Israël, qui sera chargée d’attaquer l’Egypte par terre et par air (avec l’aide de l’Armée de l’Air) ; les alliés européens intervenant alors pour séparer les belligérants et reprendre le contrôle du canal pour assurer sa sécurité.
Mais la bataille qui s’annonce est pleine d’embûches notoires : une fois de plus les intérêts de nos «amis» américains sont en jeu et l’Union Soviétique, alliée de Nasser, menace, par la voix de Boulganine, la France et le Royaume Unis de représailles nucléaires. Le soviétique ira même jusqu’à proposer aux américains une alliance pour écraser les forces britanniques et françaises. “Unthinkable” répondra logiquement Eisenhower qui préviendra les Russes que toute attaque contre les forces Franco-Britannique de la part de l’Armée Rouge provoquera la mise en guerre immédiate des Etats-Unis.
Cependant, certains dirigeants et lobbys pétroliers texans, dont Lyndon B.Johnson est l’une des marionettes pousseront le président à la rupture totale mais Eisenhower est un ami de l’Europe et l’opinion publique américaine n’accepterait certainement pas un conflit ouvert avec les européens.
Voici donc le point de départ de l’affaire de Suez, crise majeure du milieu des années cinquante qui survient dans un monde hostile et fait prendre conscience à une France embourbée dans la décolonisation qu’elle se doit de posséder l’arme atomique pour tenir sa place dans le concert des nations.

Opération «Mousquetaire»

A Chypre, les Français sont regroupés au camp Michel Legrand. L’EM venu de Paris et de Bayonne, la base aéroportée et le camp de passage où trois régiments de la 10e DP : 1er RCP, 2e RPC et le 3e RPC attendent l’action.
Le 29 octobre au soir, un bataillon israélien est parachuté à l’est de Suez. Dans la nuit, la CLA et nos Nord 2501 lui larguent eau, munitions, jeeps et canons. L’EMOAP et la 10e DP sont prévenus qu’une opération ayant pour but l’occupation très rapide du canal de Suez est envisagée. Elle comporterait le largage du 2e RPC sur Port-Fouad ou Port-Saïd le jour P. Le 3e RPC serait engagé soit à Port-Saïd pour renforcer le 2e RPC, soit à El Kantara à P + 1. Le troisième jour , le commandant de la 10e DP prendrait l’affaire à son compte, le 1er RCP étant parachuté sur El Kantara.



Mais les plans initiaux avaient lié l’action aéroportée à l’assaut amphibie. Mais ‘il faut six jours aux amphibies pour couvrir la distance Malte-Egypte !
La guerre du Sinaï a commencé le 29 octobre à 17 h. Elle est presque terminée le 1er novembre au soir. Les Israéliens bordent le canal. Le soir même, le général Ely télégraphie à l’amiral Barjot : « Situation exige mise à terre éléments dans 24 heures. Les opérations aéroportées auront lieu le 5 novembre, l’assaut amphibie demeurant fixé au 6 novembre.
À partir du 1er novembre, une série de raids aériens détruit au sol la majeure partie de l’aviation égyptienne, récemment renforcée d’appareils soviétiques. Le 5 novembre, les parachutistes français et britanniques entrent en action. Les Britanniques ont refusé de parachuter sur les ponts : aucune DZ convenable n’existe à leur proximité. Les Français concluent que les Egyptiens auront cent fois le temps de les faire sauter. Il faut donc que nous nous en occupions.



Le 2e R.P.C. du colonel Château-Jobert, le légendaire « Conan », saute au sud de Port-Saïd et s’empare brillamment de tous ses objectifs. Les « diables rouges » anglais du général Butler rencontrent plus de difficultés sur leur zone de saut de Gamil. Dans l’après-midi, le colonel Fossey-François saute à son tour, au sud de Port-Fouad, avec le reste du 2e R.P.C. Le lendemain matin, l’intervention de l’aviation aide les paras français à repousser une contre-attaque égyptienne tandis que le débarquement à Port-Fouad, du 1er R.E.P., à bord de ses «Alligators», permet un nettoyage rapide de la ville. Les chars britanniques commencent à débarquer sans rencontrer de fortes résistances. Les responsables militaires de l’opération prévoient déjà l’engagement du 3e R.P.C. et du 1er R.C.P. pour la journée du lendemain avec, comme objectif, la prise de contrôle d’El-Kantara et d’Ismaïlia.
Mais la bataille est pleine d’embûches notoire : une fois de plus les intérêts de nos «amis» américains sont en jeu et l’Union Soviétique, alliée de Nasser, menace, par la voix de Boulganine, la France et le Royaume Unis de représailles nucléaires. Le les forces britanniques et françaises. “Unthinkable” répond logiquement Eisenhower qui préviendra les Russes que toute attaque contre les forces Franco-Britannique de la part de l’Armée Rouge provoquera la mise en guerre immédiate des Etats-Unis.
Cependant, certains dirigeants et lobbies pétroliers texans, dont Lyndon B.Johnson est l’une des marionnettes, pousse le président à la rupture totale mais Eisenhower est un ami de l’Europe et l’opinion publique américaine n’accepterait certainement pas un conflit ouvert avec les européens. Des manœuvres contre la livre stirling et la diffusion soigneusement orchestrée de renseignements concernant une intense activité soviétique autour de la Turquie ont raison de la faible détermination d’Anthony Eden. Les anglais, jamais avare d’une trahison vis à vis de nos armes, jettent l’éponge et Guy Mollet ne peut que s’aligner.
En fin de soirée du 6 novembre, on apprend que les gouvernements français et anglais ont donné l’ordre d’un cessez-le-feu pour le soir même à 24 heures. Nasser au bord du gouffre obtient là une victoire politique inespérée. Nos troupes doivent replier bagages. Une dizaine d’années plus tard, les Israéliens donneront une leçon majeure à l’aboyeur du Caire.
L’Opération «Mousquetaire» fait prendre conscience à une France qu’elle se doit de posséder l’arme atomique pour tenir sa place dans le concert des nations. Si notre pays l’avait possédé à ce moment là les rodomontades de Moscou se seraient faites discrètes et elle aurait fait reculer les exigences américaines... Nos paras auraient dès lors pu facilement consolider et finaliser leur victoire totale sur des égyptiens en déroute.


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dimanche 18 mars 2007

La MAT 49



Les armées françaises, en 1945, étaient équipées de pistolets-mitrailleurs de toutes sortes, dont certains dataient d’avant la guerre et d’autres provenaient des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. Cet armement rendait bien service, mais il impliquait l’utilisation d’une trop grande variété de catégories et de calibres de munitions. Il fallait s’orienter vers une standardisation des modèles et la France décida de retenir la cartouche de 9 mm parabellum et de réaliser un pistoletmitrailleur de conception nationale.
Elle s’adressa à cet effet à plusieurs firmes, et trois d’entre elles présentèrent leur projet. C’est finalement la manufacture d’armes de Tulle (d’où le sigle MAT) qui l’emporta et le nouveau pistolet-mitrailleur entra en fabrication en 1949. Il s’agit d’une arme de très bonne facture. Bien que ses pièces soient fabriquées par simple emboutissage, procédé qui s’est généralisé aujourd’hui, la qualité de l’acier utilisé confère à l’arme une grande robustesse qui lui permet de résister à des conditions d’emplois diverses.
Le MAT 49 exploite pour son fonctionnement le principe de l’action des gaz, mais au lieu d’être doté d’un bloc de culasse entourant le canon destiné à réduire la longueur de l’arme, une forte proportion de sa culasse a la particularité de pénétrer dans la chambre de tir, ce qui aboutit au même résultat. Aucun autre modèle ne présente cette caractéristique. Autre originalité qui fait de ce pistolet- mitrailleur un matériel typiquement français, le boîtier du chargeur peut se rabattre vers l’avant, chargeur engagé, ce qui réduit l’encombrement de l’arme et son stockage et son transport. L’armée française avait estimé ce système, inspiré du MAS 38 d’avant-guerre, si efficace qu’elle le reprit pour le MAT 49.
En appuyant sur un poussoir, le boîtier et son chargeur viennent se replier sous le canon. Pour tirer, il suffit de les ramener à la position verticale et le boîtier lui-même sert d’organe d’appui, à l’avant de la poignée de pistolet proprement dite. Cet avantage est d’autant plus important qu’il s’agit d’une arme qui ne tire que par rafales et qui exige donc un contrôle très ferme pendant le déclenchement du feu. Il a été apporté beaucoup de soin à la protection de l’arme contre la poussière et la crasse, conséquence de l’expérience acquise à l’époque où le MAT 49 devait servir dans les déserts de l’Afrique du Nord.
Lorsque le chargeur est rabattu, un volet vient même interdire l’introduction de particules étrangères. Dans le cas où les opérations d’entretien et de réparation l’exigent, son démontage s’effectue facilement sans l’aide d’accessoire ; enfin, pour déclencher le tir, il faut appuyer sur une manette de sûreté qui bloque la détente et immobilise la culasse.
Dans l’ensemble, le MAT 49 était une arme robuste au fonctionnement sûr. Il a été remplacé par un successeur encore plus fiable : le FAMAS qui équipe maintenant les unités de l’armée mais aussi de gendarmerie et de police.

Caractéristiques
Calibre : 9 mm parabellum
Poids : chargé, 4,17 kg
Longueur : avec crosse 0,72 m, crosse repliée, 0,42 m
Longueur du canon : 22,8 cm
Vitesse initiale : 390 m/s
Cadence de tir théorique : 600 coups/mn
Chargeurs : 20 ou 32 cartouches

INTRODUCTION





A peine la guerre d'Indochine terminée, l'Armée de l'Air doit faire face à une nouvelle guerre du type guérilla. Après la brousse indochinoise, se sont les Djebels et les vastes plateaux souvent arides, jusqu'aux plaines de sable du Sahara ou vont se dérouler les opérations d'Algérie de 1954 à 1962. Les matériels sont ceux du programme de 1950 c'est-à-dire mal adaptés à ce genre de guerre.
Dès la fin de l'année 1954, l'extension de l'insurrection algérienne, déclenchée le 1er novembre précédent, avait obligé l'Armée de l'Air à renforcer les éléments qu'elle entretenait sur place. Dans le même temps, les forces aériennes avaient dû s'adapter au style de guerre particulier qu'impliquaient les opérations de maintien de l'ordre menées par l'Armée de Terre. Il en résulta l'adoption de structures opérationnelles très spécifiques en même temps que la mise en oeuvre d'un matériel répondant aux nécessités du théâtre d'opérations.
De l'ouverture des hostilités jusqu'au cessez-le-feu, l'activité de l'Armée de l'Air en Algérie se concentra presque exclusivement sur l'appui aux forces de surface sous forme d'actions combinées par le renseignement, le feu et le transport. Pour y parvenir, elle dut calquer ses structures opérationnelles sur l'organisation de l'Armée de Terre tout en développant ses moyens classiques d'intervention par l'édification d'une aviation légère considérable et d'une flotte d'hélicoptères.

mardi 30 janvier 2007

de Gaulle et les Paras



Je vais me faire des ennemis...tant pis vaut mieux de bons ennemis que de mauvais amis.

Mon avis a été donné en temps utile. De Gaulle est certainement le plus grand homme politique français depuis Clemenceau et le restera longtemps vu ce qu'il reste de patriotes.
Je n'engagerai plus de polémique sur la question, vous avez mon opinion.
Cet article n'amène aucuns commentaires.
Quant à savoir si de Gaulle apréciait les paras ou non, je vous engage tous à lire les mémoires de guerre.
Merci de votre attention.

mercredi 24 janvier 2007

Comémoration de la fin de la Guerre d'Algérie


Les commémorations ne doivent pas être dénaturée par des associations vendues à l'ennemi.
Les anciens sont les garants du devoir de mémoire, ne les trahissons pas !
ici la St Michel.


Le Président de la République, le Gouvernement, donc le Pouvoir a décidé que la commémoration du sacrifice de nos soldats en Algérie se ferait le 5 décembre.
La FNACA (encore elle) organisme apolitique d'obédience communiste (ça c'est ce qu'on appelle de la haute acrobatie) fidèle à ses habitudes de nier le massacre de l'après 19 mars, remet le couvert par le biais de députés vendus à certaines idées populaires, pour le moment, dans une non moins certaine frange de la population. Un projet de loi serait proposé...
Nous ne pouvons accepter cela et devons réagir immédiatement à cette tentative !
Activez la sonnette d'alarme, montrez votre détermination !

mardi 23 janvier 2007

Le T-6 en Algérie


Missions de l'Armée de l'Air en ALGERIE

Au début du conflit, les forces aériennes furent partagées entre quatre grands types de missions: renseignement, appui-feu, transport et tâches particulières. Puis, elles durent assurer, en liaison avec l'Armée de Terre l'étanchéité des barrages établis le long des frontières tunisienne et marocaine, après l'accession à l'indépendance de ces deux pays que le F.L.N. utilisa comme bases de départ pour ses incursions en territoire algérien :
- renseignement :
- l'activité de l'Armée de l'Air dans ce domaine donna lieu à deux sortes de missions, observation aérienne et reconnaissance aérienne ;
- observation aérienne, c'est-à-dire exécution à courte portée, directement au profit des unités terrestres engagées, de toutes les missions de renseignement aérien en réalisant une permanence aérienne et une diffusion immédiate du renseignement (missions de surveillance d'un secteur visant à la sécurité d'un dispositif d'autant plus indispensables que les unités de surface implantées pour la protection des points sensibles ou des courants de circulation étaient très souvent isolées et que le terrain et la faiblesse relative de ces éléments leur inter disaient de mettre en place toutes les mesures de sûreté désirables face à un ennemi dilué, camouflé et sporadiquement agressif; missions d'accompagnement au combat destinées à la surveillance des mouvements et de l'activité de l'adversaire; missions de contrôle des feux consistant à augmenter le rendement des feux aériens ou des feux de surface par réglage, marquage ou guidage) ;
- reconnaissance aérienne, participation à la recherche du renseignement dans les zones sensibles, diffusion de ces renseignements (missions de reconnaissance à vue, missions de reconnaissance photographique et missions de couverture de points particuliers) ;
- appui-feu :
- missions de reconnaissance armée, au cours desquelles un avion était amené à parcourir une zone ou un itinéraire définis et attaquait les objectifs qu'il découvrait lui même; ce procédé fut en général peu efficace contre un ennemi fluide et rompu dans l'art du camouflage; missions d'accompagnement et de protection des troupes, conjuguées avec des missions d'observation, et au cours desquelles l'avion s'en prenait aux objectifs qu'il découvrait ou que lui indiquaient les troupes au sol; missions d'attaque d'objectifs planifiés consistant en la destruction d'objectifs découverts par renseignement aérien ou sur les indications d'agents (douars ou mechtas fortifiés, grottes, régions boisées) ; missions d'attaque d'objectifs de circonstance, c'est-à-dire appui effectué au reçu d'une demande de secours émise par un élément en difficulté au sol .




L'intervention d'avions à réaction ne pouvait être qu'en terrain plat en raison du relief accidenté particulièrement des Aurès et des Nementchas. Le développement de la rébellion conduit l'Armée de l'Air à créer l'aviation légère d'appui et en équiper les premières unités en 1956. C'est ainsi que les Morane 472-475 Vanneau, 733 Alcyon, Sipa 111-12 et 121 sont hâtivement transformés et armés avant d'être envoyés en Algérie. Dès 1956, on ressort les vieux P.47 de la dernière guerre, on transforme et arme les Dassault 315 et les vieux Ju52 AAC1. En mars 1956, la France passe commande aux U.S.A. d'une première tranche de 150 N.A.T-6G qui seront livrés à Bordeaux par porte-avions puis équipés de blindage, d'armement et de radio. Étant le mieux adapté de tous les avions légers le T-6 va devenir l'avion standard des escadrilles légères d'appui (E. A. L. A.) en Algérie.
De 1956 à 1959 près de 700 T6 G seront ainsi commandés. En attendant leur arrivée les T. 6 de l'école de Marrakech seront mis à contribution à partir d'avril 1956, un système d'escadrilles légères «parrainées» par les escadres de chasse de métropole voit le jour. Chaque escadre de chasse détache ses pilotes en tour d'opérations, qui retrouvent leur Sipa, Morane ou T-6, mais chargés de roquettes et de mitrailleuses.
On passe également commande aux U.S.A. de quarante hélicoptères Sikorsky S.55, cent S. 58 et H 21, quarante B 26 « Invader » version B, C, et RB.26 C qui seront livrés avant la fin de l'année et qui seront suivis par d'autres en 1957, puis en 1959-60. Au total plus de cent vingt B 26 seront commandés, suivis de C.47 Dakota et quarante Nord 2501 pour équiper de nouveaux groupes de transport. Plus tard seront commandés des N A. T. 28 « Fennec » et des AD 4 « Skyraider ». L'armée de l'Air passera également commande de robustes MH 1521 « Broussard » pour remplacer les vieux Morane 500.
Les escadrilles d'avions légers d'appui et leur parrainage


- E.A.L.A. 2/71 et la 20/72 « La Guêpe » à Oued Zenata, la 14/72 « Le Pluto » à Thiersville, la 3 I I à Paul-Gazelles (Ain-Oussera), parrainées par la 1ère Escadre de chasse à Saint-Dizier.
- E.A.L.A. 1/72 « Les Barons » à Sétif, la 8/72 « Tête de chien » à Tebassa, la 2/2 à Oued-Zenata, parrainé par la 2e Escadre de chasse de Dijon.
- E.A.L.A. 5170 « La Tortue » à Bône, la 7/70 et la 18/72 à Oued-Haminin, la 3/4 à Telergma, parrainées par la 4e Escadre de chasse de Luxeuil.
- E.A.L.A. 2/72 « Le Marquis » à Batna avec détachement à Biskra, la 9/72 «: Petit Prince » à Megharia, la 3115 à Batna avec détachement à Aflou et à Geryville, parrainées par la 5e Escadre de chasse d'Orange.
- E.R.A.L.A. 6/70 et 7/72 « Le Fennec » à Atar et Fort Trinquet, la 12/72 « Le Moustique » à Bône, la 3/9 à Telergma puis à Bône, parrainées par la 9e Escadre de chasse de Metz.
- E.A.L.A. 3/72 « La Biquette » à Oujda, puis à Batna, la 6/72 et la 3/10 à Thiersville, puis Kenchela
et Batna, parrainées par la 10e Escadre de chasse de Creil.
- E.A.L.A. 5/72 « Le Taube » à Colomb-Béchard et El Abiod, la 15/72 « Le Balbuzard » à Paul-Gazelles, 3/12 à Blida puis Mecheria, parrainées par la 12e Escadre de chasse de Cambrai.
- E.A.L.A. 4/72 à Marrakech puis à Tebessa, parrainée par la 9e et 3e Escadre de chasse de Reims.
- E.A.L.A. 11/ 72 à la Reghaia parrainée successivement par les 7e , 33e E.R. et 5e Escadre de chasse.
- E.A.L.A. 16/72 à Biskra et parrainée successivement par les 4e, 11e, 33e E.R. et 7e Escadre de chasse de Nancy.


Escadrilles sans parrainage défini
- E.A.L.A. 1/71 à Gafsa (Tunisie) qui deviendra 19/72 « Le Ramel ».
- E.A.L.A. 3/71 à Djelfa équipée d'abord de Sipa 111, puis de T.6 à partir de mai 1957, l'E.L.A.L.A. 19/72 à Djelfa, 5/72 à Atar, Fort-Trincquet, puis Djelfa avec un détachement à Bou-Saada.


Escadrilles créées en Afrique centrale

L'E.A.L.A. 1/73 à Niamey, puis Gao, jusqu'à l'indépendance de la Guinée, l'E.A.L.A. 2/73 à Bangui, l'E.A.L.A. 3/73 à Dakar puis transférée à Paul-Gazelles à partir de février 1959, l'E.A.L.A. 4/73 à Fort-Lamy.


disponible aux éditions d'Along (voir lien)

dimanche 21 janvier 2007

La Bataille d'Alger

Bigeard, Massu, Trinquier et Léger à Alger


Le 7 janvier 1957, les forces de police et les unités militaires stationnées à Alger s’étant montrées incapables de lutter contre le déferlement des terroristes dans la ville, la 10e D.P. reçut la responsabilité du maintien de l’ordre dans tout le département d’Alger. En quelques jours toutes ses unités furent engagées dans la capitale. Ce fut le début de la « bataille d’Alger », qui se termina en octobre 1957 par l’arrestation de Yacef Saadi, chef terroriste de la ville, et de la totalité de ses troupes, soit 1 200 hommes armés et plus de 5 000 non armés. La «Bataille d’Alger» était gagnée par les paras de Massu et Bigeard.
Le renseignement avait été remarquablement utilisé et d’innombrables vies innocentes ainsi épargnées.
Cette opération à fait récemment l'objet d'une émission TV où l'on pu voir deviser en toute liberté des assassins et des terroristes. Dans la guerre qui oppose l'occident au terrorisme islamique actuel, quel sentiment vous anime en visionnant ces images politiquement dirigées ?
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MASOCHISME

Parachutistes commandos de l'Air.
Parachutistes dont le seul tort aura été d'obéir aux différents gouvernements de gauche de la 4e et d'avoir aimé leur patrie en la défendant.
(Daumas)

La France est-elle masochiste? France coloniale détestée, tortures, militaires incapables, massacres inavoués...et j'en passe !
Jusqu'à quand devrons-nous supporter la désinformation et les avanies des médias ? Jusquà quand devrons-nous supporter les insultes de Bouteflika ? La repentance est un exercice que l'on fait à deux et non unilatéralement. Le pouvoir français et la gauche unis par le même désir de ne fâcher la main qui les nourri en on décidés autrement. Mais cela vous étonne-t-il ?
N'en avez-vous pas assez de vous faire traiter de tous les noms par des gens qui n'ont même pas fait leur service militaire ?
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Les Hélicos 1ère partie H21 Banane



Dérivé du HRP-2 de l’US Navy, le Piasecki PD-22, à deux rotors en tandem, effectua son premier vol le 11 avril 1952. Ce XH-21 fut suivi de dix-huit YH-21 commandés en 1949 par l’USAF pour évaluation, puis d’un lot de série de trente-deux H-21A, auxquels l’USAF donna le nom de Workhorse.
Utilisés par l’Air Rescue Service du Military Air Transport Service, les H-21A étaient équipés d’un moteur Wright R-1820-103 fournissant 1250 ch. Le premier exemplaire vola en octobre 1953. Six machines supplémentaires, construites sur contrat de l’USAF, furent livrées au Canada, au titre du Programme d’assistance militaire. La seconde version fut le H-21B, sur lequel le R-1820-103 fournissait toute sa puissance de 1 425 ch, la masse maximale au décollage ayant été portée de 5215 kg à 6800 kg.

Quelques cent soixante-trois exemplaires furent construits, principalement pour couvrir les besoins du Troop Carrier Command. Dotés de pilotes automatiques, ils pouvaient porter des réservoirs supplémentaires externes et comportaient des blindages. Employés comme hélicoptères d’assaut, ils pouvaient emmener vingt hommes de troupes. L’équivalent dans l’US Army fut le H21C Shawnee, construit à trois cent trente-quatre exemplaires, dont quatre-vingt-dix-huit pour l’armée française, dix pour l’Aéronavale et six pour le Canada. Trente-deux Shawnee furent encore livrés à l’Allemagne fédérale, où ils équipèrent le Heeresfiiegerbataillon 300.





Le H-21C, redésigné CH-21C en juillet 1962, était muni d’un treuil permettant d’emporter une charge de 1 815 kg--sous élingue. Les livraisons s’échelonnèrende septembre 1954 à mars 1959, les appareils prenant l’appellation de Modèle 43 lorsque, en 1956, la Piasecki Helicopter Corporation devint la Vertol Aircraft Corporation. L’armée de Terre décide d’étoffer ses unités ALOA (Aviation Légère d’Observation d’Artillerie) et entre août 1953 et début 1955 90 pilotes sont formés au difficile art du pilotage d’hélicoptère. Le 22 novembre 1954, l’ALOA est rebaptisée ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) et placée sous le commandement du général Lejay. En juin 1956, grâce au colonel Razy, l’ALAT s’équipe de Vertol H-21C. Le premier qui comprendra vraiment l’utilisation de la troisième dimension est Marcel Bigeard alors Lt Colonel cdt le 3e RPC dont il a fait une formidable unité offensive. Les hélicoptères en augmenteront la mobilité et la puissance.. Grâce à l’utilisation intelligente et massive des hélicoptères comme le H-21, l’ALAT deviendra une arme reconnue et parviendra à échapper totalement à ceux qui voulait s’opposer à son développement. L’Aéronautique Navale aussi avec les flottilles 31F, 32F et 33F équipée d’hélicoptères sera sur la brèche . Les H-21 participèrent à la victoire militaire en Algérie, il est dommage qu’elle ne servit à rien...
Vous qui avez piloté, réparé ou simplement été droppés par ces appareils faites le savoir donnez nous vos avis et témoignages !